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Qui sont les mieux placés pour lutter contre l’agribashing ?

Selon notre baromètre ADquation-Agrodistribution, 26 % des agriculteurs se sont spontanément cités comme les mieux placés pour lutter contre l’agribashing. Et qui sont les autres ?

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« On n’est jamais mieux servi que par soi-même. » C’est ce que pensent plus d’un quart des agriculteurs de notre baromètre ADquation-Agrodistribution. En effet, ils sont 26 % à estimer que les agriculteurs eux-mêmes sont les mieux placés pour aider à lutter contre l’agribashing. Notamment ceux du Nord-Est (31 %) et en polyculture-élevage (31 %).

Ensuite, ils comptent aussi quelque peu sur les médias grand public pour les aider dans cette tâche, ainsi que sur les syndicats agricoles. Reste à convaincre les premiers et à mobiliser encore plus les seconds.

Coops et négoces ne sont pas cités

Toutefois, d’autres se sentent bien seuls : en effet, 12 % des agriculteurs ne voient personne pour les aider à contrecarrer les attaques à leur égard.

Par ailleurs, on peut observer que leurs partenaires au quotidien que sont les coopératives et négoces ne sont pas cités. Cependant, des actions sont entreprises sur le terrain. Parmi les dernières en date, citons l’initiative Agriloving, lancée par les JA de Bourgogne-Franche-Comté avec le soutien de deux organisations coopératives : Dijon céréales et Alliance BFC.

Expliquer et encore expliquer ce qui est fait

En outre, coops et négoces se mobilisent à travers notamment des démarches comme le réseau Dephy Ferme. A l’image du négoce Maison François Cholat, dans l’Isère, qui suit trois réseaux de 37 fermes Dephy depuis 2016. Il a participé à une réunion publique d’une commune pour expliquer aux riverains les actions menées pour réduire les intrants.

« Les agriculteurs ont envie de communiquer. Avec tous les partenaires des filières grandes cultures et polyculture-élevage, nous allons mettre en place une grande plateforme que nous ferons visiter en 2021. Elle était prévue cette année, mais le colza n’a pas pu être semé », détaille Sylvain Lemaitre, animateur de deux réseaux Dephy du négoce rhônalpin. S’il estime que la presse professionnelle agricole et les syndicats devraient être davantage présents dans l’esprit des agriculteurs en regard de notre sondage, cependant « la solution viendra des grands médias, mais il va falloir répéter sans cesse nos messages ».

Hélène Laurandel

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